Fibrillation auriculaire
La fibrillation auriculaire fait partie des troubles du rythme cardiaque les plus fréquents; elle s`observe avant tout chez des sujets âgés. Même si la fibrillation auriculaire ne met généralement pas la vie du sujet en danger, elle augmente le risque d`un accident vasculaire cérébral.
Les troubles du rythme peuvent se manifester sous forme de battements cardiaques trop rapides, trop lents ou irréguliers. La fibrillation auriculaire se caractérise par une contraction irrégulière des oreillettes. Il en résulte un rythme cardiaque irrégulier. La fibrillation peut être présente en permanence ou alterner avec un rythme cardiaque régulier.
On distingue deux formes:
- Tachycardie: pouls supérieur à 100 battements par minute
- Bradycardie: pouls inférieur à 60 battements par minute
Dans env. 80% des cas, la fibrillation auriculaire n`a aucune cause organique. Elle débute brusquement et disparaît après un certain temps.
Causes organiques
- Calcification des artères coronaires (artériosclérose), infarctus du myocarde
- Maladies cardiaques rhumatismales inflammatoires
- Hypertension artérielle
- Hyperthyroïdie
- Valvulopathies
- Excès d`alcool ou de drogues
- Rythme cardiaque irrégulier
- Tachycardie: palpitations, dyspnée, douleurs rétrosternales
- Nausée, malaise
- Agitation
- Bradycardie: rythme cardiaque lent
- Sensation de vertiges
- Lorsque la fréquence cardiaque s`abaisse fortement, des syncopes peuvent survenir
- Anamnèse médicale et symptômes du patient
- Examen physique
- ECG (électrocardiogramme)
- Holter (électrocardiogramme de 48 h)
- ECG d`effort
- Echocardiographie pour exclure une maladie cardiaque organique
- Echographie oesophagienne: pour exclure un thrombus intra-cardiaque
La prise en charge de la fibrillation auriculaire dépend d`un grand nombre de facteurs individuels. Le traitement peut ainsi viser à: rétablir et maintenir un rythme cardiaque normal; obtenir un meilleur contrôle de la fréquence cardiaque; obtenir un meilleur contrôle des symptômes; diminuer le risque d`accident vasculaire cérébral par traitement anticoagulant.
Le recours à une série de modalités thérapeutiques est possible:
- Traitement médicamenteux: antiarythmiques (médicaments régularisant le rythme cardiaque), anticoagulants (médicaments inhibant la coagulation sanguine ou fluidifiant le sang: ex. aspirine).
- Cardioversion (traitement par électrochoc): la fibrillation auriculaire est reconvertie en rythme cardiaque normal.
- Techniques d`ablation: au cours de ces procédures mini-invasives, des incisions multiples, par radiofréquences ou par cryocoagulation, sont réalisées au niveau des voies de conductions auriculaires, dans l`idée de former des compartiments électriques isolés et ainsi, mettre fin à la fibrillation auriculaire
- Implantation d`un pacemaker détectant la fibrillation auriculaire et rétablissant un rythme cardiaque normal.
En raison de l`inefficacité des contractions cardiaques, une diminution du débit cardiaque et de la vascularisation périphérique peut survenir, particulièrement chez des sujets âgés ou des sujets présentant une insuffisance cardiaque.
En cas de fibrillation cardiaque, des caillots de sang (thrombi) peuvent se former au niveau des oreillettes, ce qui peut donner naissance à des embolies dans la circulation systémique et, dans les cas les plus graves, à des accidents vasculaires cérébraux.
Une fibrillation auriculaire de longue durée, sans réinstallation d`un rythme cardiaque normal, nécessite une prise en charge médicale.
Mesures immédiates à prendre en cas de tachycardie sans troubles organiques: boire de l`eau, garder son calme, retenir sa respiration etc. sont des moyens qui permettent parfois le rétablissement du rythme cardiaque.
En présence d`une bradycardie, la mise en place d`un pacemaker doit être envisagée.