Sclérose en plaques: quelles sont les procédures de diagnostic?
- Comment la sclérose en plaques est-elle diagnostiquée?
- Procédures de diagnostic et objectifs
- Comment l’imagerie par résonance magnétique peut-elle aider à diagnostiquer une sclérose en plaques?
- Analyse du liquide céphalorachidien
Comment la sclérose en plaques est-elle diagnostiquée?
Il n’est pas simple de poser le diagnostic de SEP. En effet, il n’existe pas de test diagnostique spécifique pour la SEP.
Dans un premier temps, le médecin réalise une anamnèse de base (antécédents médicaux du patient) et note les troubles rapportés par le patient ainsi que les symptômes constatés lors de l’examen.
Etant donné que la SEP peut présenter divers symptômes, seuls les neurologues spécialisés sont aptes à diagnostiquer la SEP. Il faut tout d’abord exclure un certain nombre d’autres maladies, comme par exemple une inflammation des vaisseaux sanguins, des AVC répétés, une carence en vitamines et une encéphalite. Pour cela, il existe différents tests et examens:
- IRM / RMN, imagerie par résonance magnétique
- Analyse du sang et du liquide céphalorachidien (liquide présent dans le système nerveux central) par ponction lombaire
- Mesure de la vitesse de conduction nerveuse dans le système nerveux central.
Le diagnostic étant complexe à établir, on suppose dans un premier temps qu’il s’agit d’un stade ou d'une forme précoce de SEP. On sait aujourd’hui que la SEP est particulièrement active dès les premiers stades.
Afin d’éviter des lésions au niveau du système nerveux central, on commence désormais un traitement standard rapidement, aux premiers stades de la SEP. Il existe plusieurs médicaments efficaces pour le traitement de longue durée, qui peuvent pour la plupart être utilisés en phase initiale de la SEP.
Procédures de diagnostic et objectifs
Procédure de diagnostic | Objectifs |
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Examen neurologique | Test portant sur les anomalies de conduction des signaux nerveux, ainsi que sur les troubles moteurs et sensoriels. Evalue les modifications ai niveau des mouvements oculaires, de la coordination des extrémités, l’équilibre, la perception, le langage et les réflexes. |
l'magerie par résonance magnétique (visualisation des lésions de la SEP) | Vérifie la présence de tissus cicatriciels (lésions) dans le cerveau et la moelle épinière et évalue la position et l’état des lésions. Pour confirmer un diagnostic de SEP, il est nécessaire que l’imagerie par résonance magnétique soit interprétée par un spécialiste. |
Analyse du liquide céphalorachidien | Peut être utile pour identifier certains troubles du système immunitaire spécifiques de la SEP, comme une valeur élevée de l’immunoglobuline (IgG) par exemple, qui indiquent une destruction de la myéline. |
Potentiels évoqués (tests électriques des voies nerveuses) | Ces tests aident à déterminer si la SEP a attaqué les fibres nerveuses visuelles, auditives ou sensorielles, en mesurant le temps nécessaires aux impulsions nerveuses pour parvenir au cerveau. |
Comment l’imagerie par résonance magnétique peut-elle aider à diagnostiquer une sclérose en plaques?
L'magerie par résonance magnétique est utilisée depuis le début des années 80 pour rechercher d’éventuelles lésions causées par une démyélinisation au niveau du système nerveux central. Cette méthode permet de déterminer le nombre et l’ampleur des lésions.
L’IRM est utilisée dans le diagnostic de la SEP pour deux raisons: 1) Identifier des lésions multiples indiquant une dissémination dans le système nerveux central; 2) Exclure l’éventualité d’autres maladies. Elle sert également à analyser l’évolution de la maladie au fil du temps.
Utilisée de manière combinée avec les symptômes cliniques et les examens décrits plus haut, l’IRM constitue à l’heure actuelle la procédure la plus précise et la plus fiable pour le diagnostic de la SEP. Contrairement à la tomodensitométrie, cette procédure d’imagerie n’utilise pas de rayons X mais des champs magnétiques pour représenter les structures cérébrales selon différents points de vue.
Avec cette technique, toutes les modifications des tissus nerveux du cerveau et de la moelle épinière causées par une inflammation, aussi minimes soient-elles, sont visibles et peuvent être identifiées par le médecin sous forme de surfaces claires (plaques ou lésions). Bien souvent, elles sont visibles sur l’IRM avant même que les patients ne présentent de réels symptômes.
En règle générale, une IRM dure environ une heure. La procédure est indolore et n'a aucun effet direct sur le corps.
Analyse du liquide céphalorachidien
Afin de confirmer le diagnostic de SEP, le neurologue réalise un examen du liquide céphalorachidien (liquide présent dans le cerveau et la moelle épinière). Pour cela, une ponction lombaire est pratiquée en bas de la colonne vertébrale (où il n’y a plus de moelle épinière) pour prélever avec une aiguille un peu du liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière. Celui-ci est ensuite analysé en laboratoire.
Chez les patients atteints de SEP, ce liquide présente des modifications caractéristiques permettant de conclure qu’il y a inflammation au niveau du cerveau. La ponction lombaire est aujourd’hui indolore et réalisée sans problème. Les éventuels vertiges et maux de tête disparaissent généralement assez rapidement.