Les emballages des denrées alimentaires sont-ils de véritables bombes toxiques?
Le magazine Tabula de la Société Suisse de Nutrition SSN, à paraître à la fin du mois, publie un article alarmant: les emballages alimentaires contiennent des milliers de substances encore peu connues, potentiellement toxiques, qui s’infiltrent dans notre organisme avec l’aliment qu’ils contiennent.
Si les consommateurs sont bien conscients que l’emballage protège les aliments contre la pourriture, les salissures et les pertes de saveur, la plupart d’entre eux ignorent que celui-ci interagit avec le contenu, aliment ou boisson. Le nombre de substances diverses qui passent de l’emballage au produit qu’il contient, parfois en quantité non négligeable du point de vue toxicologique, est estimé à près de cent mille. Même si un pourcent «seulement» de toutes ces substances devait être dangereux pour notre santé, cela représenterait néanmoins un millier.
Si l’on compare ce risque avec celui qui est inhérent aux pesticides, c’est-à-dire les résidus des produits phytosanitaires présents dans les aliments courants, l’ampleur du problème devient évident. La pollution liée aux substances contenues dans les matériaux d’emballage est en moyenne cent fois plus importante que celle occasionnée par les résidus des traitements phytosanitaires. A cela, il faut ajouter que les substances en cause sont moins bien sécurisées du point de vue toxicologique.
Toutefois, sous l’angle juridique, la situation est claire. Et pourtant, ces normes sont régulièrement transgressées. C’est ce que démontrent des enquêtes réalisées en Suisse et dans certains pays limitrophes. Les autorités de surveillance trouvent régulièrement dans certains aliments des résidus provenant de l’emballage, et ce en quantités dépassant largement les valeurs limites fixées par la loi, voire des substances qui ne devraient même pas se trouver dans un emballage. Sans compter les nombreuses substances dont personne ne s’est encore soucié à ce jour.
28.06.2012