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Condylome acuminé: une infection par le virus du papillome humain (VPH)
Condylome acuminé: une infection par le virus du papillome humain (VPH)
Les condylomes acuminés résultent d`une infection par le virus du papillome humain (VPH). Ils sont contagieux et sont sexuellement transmissibles.
Il s`agit en général de verrues bénignes de la taille d`une tête d`épingle. Elle apparaissent sur les parties génitales et ont tendance à se regrouper en prenant un aspect de chou fleur.

Il existe près de 80 sous-catégories du virus VPH, dont certains peuvent être à l`origine du cancer du col de l`utérus.

Avec les chlamydia et l`herpès, l`infection au VPH fait partie des maladies sexuellement transmissibles les plus répandues.

Transmission :

  • Rapports sexuels avec des partenaires multiples
  • Rapports sexuels non protégés
  • Transmission par des serviettes «sales» (rare)
  • Une mère infectée peut contaminer son enfant lors de l`accouchement.

Facteurs de risque supplémentaires :

  • Petites plaies suintantes
  • Système immunitaire affaibli
  • Inflammations de la peau et des muqueuses
  • Tabagisme
  • Drogues, cannabis, cocaïne
  • Certains médicaments (immunsuppresseurs)

La durée d`incubation (période entre la contamination jusqu`à l`apparition des premiers symptômes) dure environ deux à quatre semaines:

  • Les infections au VPH peuvent être asymptomatiques.
  • Verrues de la taille d`une tête d`épingle sur les parties génitales, l`anus ou le côlon.
  • Condylomes isolés ou regroupés
  • Chez l`homme, au niveau du pénis ou du prépuce, chez la femme, au niveau des grandes lèvres, du vagin ou de l`urètre (rare).
  • Condylomes au niveau de la muqueuse de la bouche (transmission lors de relations sexuelles orales).
  • Rarement: démangeaisons ou brûlures au niveau des verrues.
  • Ananmnèse avec prise en compte des symptômes; interrogations sur  le comportement sexuel.
  • Généralement le médecin identifie les condylomes à l`oeil nu. Il existe cependant des formes de condylomes invisibles bien qu`une infection se soit produite.
  • Verser quelques gouttes d`acide acétique sur les verrues pour les rendre visibles.
  • Chez les femmes, examen du col de l`utérus au microscope spécifique.
  • Biopsie et recherche de VPH

Dans la plupart des cas une infection au VPH guérit d`elle-même. Toutefois les condylomes doivent être surveillés car ils se propagent très rapidement.

Mesures générales

Il convient d`inclure le partenaire sexuel dans le traitement. Le type de traitement dépend de la forme, de la taille et de la localisation des condylomes. Les sujets immunodéprimés (malades chroniques, patients atteints du SIDA ou femmes enceintes) doivent bénéficier d`un traitement différent. Généralement il convient d`instaurer un traitement combinant plusieurs méthodes.

Médicaments

  • Imiquimod: substance stimulant le système immunitaire et combattant les virus. Elle peut être appliquée sous forme de crème. Effets indésirables: rougeurs et brûlures éventuelles.
  • Interferon: protéine spécifique produite par les cellules humaines en cas d`attaque virale et agissant contre l`infection; peut être appliquée sous forme de gel après intervention chirurgicale.

Autres applications

  • Tamponner les verrues avec une solution de cautérisation (podophyllotoxine); effets indésirables: douleurs et irritations de la peau.
  • Acide trichloracétique: applications régulières par le médecin; effets indésirables: douleurs et brûlures de la peau.
  • Traitement par le froid (cryothérapie): congélation des verrues avec de l`azote liquide.

Intervention chirurgicale

Les condylomes peuvent être enlevés sous anesthésie locale, au moyen de rayons laser, de l`électrocoagulation ou du scalpel.

Le taux de récidive est important malgré l`instauration d`un traitement. Même guéris, les condylomes peuvent réapparaître.
  • Rapports sexuels protégés: recours systématique au préservatif
  • Inclure tous les partenaires sexuels dans le traitement
  • Chez les femmes ayant contracté une infection au virus VPH un frottis doit être réalisé au moins une fois par an afin de détecter et traiter le plus tôt possible un éventuel cancer du col de l`utérus.
Depuis quelques années, un vaccin contre les souches HPV tenues responsables du cancer du col de l’utérus est homologué en Suisse. Des études ont montré que le vaccin offre une grande protection contre la formation de verrues causée par des virus du HPV.

Le vaccin devrait être administré avant le premier rapport sexuel. Des études ont montré que la vaccination n’a pas d’effet thérapeutique lors d’infection par HPV préexistante.

C’est pourquoi l’Office fédéral de la santé publique recommande la vaccination à toutes les jeunes femmes qui ont entre 11 et 14 ans. Le vaccin est homologué pour les enfants et adolescents entre 9 et 15 ans ainsi que pour les jeunes femmes jusqu’à 26 ans.

Dr méd. Fritz Grossenbacher

Fritz Grossenbacher a étudié la médecine à Berne. Il est titulaire d’un Master of Medical Education de l’Université de Berne et de Chicago ainsi que d'un certificat en Teaching Evidence based Medicine du UK Cochrane Center d’Oxford.

Doris Zumbühl

Doris Zumbühl est assistante médicale diplômée. Elle a obtenu plusieurs formations postgraduées dans les domaines du journalisme, de l’informatique et du traitement d'images.
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