Retrait de l’initiative populaire ''Oui à la médecine de famille''
L’initiative populaire «Oui à la médecine de famille» qui a donné un élan décisif à la revalorisation, saluée par la FMH, de la médecine de famille et de la pédiatrie a été retirée aujourd’hui. Le contre-projet et la promesse du Conseil fédéral de revoir à la hausse la rémunération du laboratoire au cabinet ainsi que l’amélioration financière des médecins de famille dans le tarif TARMED ont contribué à ce retrait.
Le contre-projet direct du Parlement et l’assurance par le Conseil fédéral d’améliorer la situation financière des médecins de premier recours dans le TARMED ainsi qu’une augmentation de l’indemnisation des analyses de laboratoire répondent aux revendications principales du comité de l’initiative populaire «Oui à la médecine de famille», qui a décidé de retirer son projet.
Depuis son lancement en 2010, l’initiative des médecins de famille a marqué la politique sanitaire de son empreinte. Elle a conduit au plan directeur du Conseil fédéral, et ainsi à une revalorisation de la médecine de famille et de la pédiatrie. La FMH salue cette revalorisation mais regrette dans le même temps que le Conseil fédéral dispose désormais de la possibilité d’intervenir dans la structure tarifaire suite à l’échec des négociations.
La révision du TARMED, menée depuis trois ans par les partenaires tarifaires, la FMH, H+ et la CTM, est ainsi compromise sans compter, d’autre part, que de telles interventions du Conseil fédéral ouvrent grand la porte à une présence accrue de l’Etat dans la médecine ambulatoire.
La revalorisation financière des médecins de famille et des pédiatres est l’un des objectifs de la FMH qui, conjointement avec ses partenaires H+ et la CTM, entend poursuivre la révision globale de la structure tarifaire du TARMED avec une échéance à fin 2015. L’objectif est de refléter les prestations de toutes les spécialisations ─ également celles des médecins de famille et des pédiatres ─ de manière adéquate et correcte en termes de gestion d’entreprise. Aujourd’hui déjà dans diverses disciplines, la rémunération doit être adaptée aux progrès technologiques et corrigée en fonction des conditions-cadres modifiées.