Le sexe entre hommes
Bien que les gays continuent à bien se protéger contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles, le nombre de nouvelles infections les concernant a augmenté au cours des dernières années. La nouvelle brochure « Le sexe entre hommes : vers une meilleure santé sexuelle 2012 » présente les explications de cette augmentation, ainsi qu’un plan d’action visant à réduire le taux de nouvelles infections à VIH chez les gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Différents facteurs expliquent le taux de nouvelles infections à VIH élevé chez les gays. Le problème majeur réside dans l’infectiosité élevée de la phase primaire d’une infection à VIH. Ainsi, dans les premières semaines et les premiers mois suivant l’infection, dite phase de primo-infection, le risque de transmission est 20 à 100 fois plus élevé que par la suite.
Des calculs de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) ont montré que, dans un cas sur deux, le VIH est transmis durant cette phase hautement infectieuse par des personnes ignorant être infectées. Lors de relations sexuelles multiples et parallèles avec des partenaires différents, le virus se transmet rapidement durant la phase de primo-infection : un risque encore souvent méconnu.
Il est urgent d'agir
L’OFSP a mis sur pied, conjointement avec les checkpoints Zurich et Genève/Lausanne et l’Aide suisse contre le sida, un plan d’action d’urgence afin de regagner la maîtrise de l’épidémie de VIH au sein de la communauté gay. Le plan 2012 se concentre sur trois champs d’action : premièrement, il s’agit de prévenir les transmissions du VIH pendant la phase de primo-infection. Moins d’hommes gays ont des rapports sexuels non protégés pendant cette phase hautement infectieuse de l’infection.
Deuxièmement, il faut faire en sorte que les hommes gays non monogames fassent au moins une fois par an un dépistage du VIH et des autres principales infections sexuellement transmissibles, ce qui permet de réduire l’intervalle de temps entre l’infection à VIH et le diagnostic. Troisièmement, il s’agit de réduire les transmissions du VIH après le diagnostic en proposant aux personnes séropositives un service de prise en charge individuelle leur permettant de commencer un traitement antirétroviral à temps.
Découvrez comment contribuer à améliorer votre santé sexuelle et celle de votre entourage dans à la brochure « Le sexe entre hommes ».
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