La clause du besoin entraîne une baisse de la qualité
La CSSS-CE s’est aujourd’hui prononcée en faveur de la réintroduction de la clause du besoin et contre la proposition Ingold. La FMH déplore cette décision qui entraînera une perte de qualité de la prise en charge médicale, au détriment des patientes et des patients.
La FMH regrette que la majorité des membres de la Commission de la santé du Conseil des Etats se soient aujourd’hui prononcés en faveur de la réintroduction de la clause du besoin pour les spécialistes du domaine ambulatoire. La Commission a également rejeté la variante proposée par le Conseil national d’exclure de cette mesure les médecins ayant accompli 5 ans de formation postgraduée dans un hôpital reconnu en Suisse.
Avec cette décision, la Commission consultative du Conseil des Etats désavantage les médecins au bénéfice d’une bonne formation accomplie dans les hôpitaux helvétiques, dont 45% sont titulaires d’un diplôme de médecin étranger. Tous disposent d’une formation médicale postgraduée équivalant aux normes helvétiques, ils sont également familiarisés avec le système sanitaire et social de notre pays, ils comprennent la langue des patients et connaissent les spécificités régionales.
Au vu de l’aggravation de la pénurie de médecins et suite à la précédente clause du besoin, arrivée à échéance en 2012 sans remplir ses objectifs, le renouvèlement d’une telle mesure n’est pas une solution. La FMH craint que la réintroduction de la clause du besoin entraîne une baisse de la qualité des soins dans le domaine ambulatoire.