La caisse unique aurait actuellement des chances d’être adoptée
Si les électeurs en décidaient dès maintenant, la caisse unique serait adoptée, en particulier en cas de faible taux de participation. C’est ce que révèle l’analyse d’opinions préalable effectuée pour la première fois au sujet de l’initiative. Le système de santé dans son ensemble connaît un taux d’approbation record: 76% de la population le jugent favorablement, soit plus que jamais.
Dans le cadre du Moniteur de la santé 2013, une analyse d’opinions préalable a été effectuée pour la première fois au sujet de l’initiative «Pour une caisse publique d’assurance-maladie». 55% des personnes interrogées disent en avoir déjà entendu parler. Mais seuls 31% déclarent qu’ils participeraient certainement à une votation populaire, les personnes favorables à l’initiative étant actuellement mieux mobilisées que les adversaires. De ce fait, parmi les personnes qui sont sûres de participer, le taux d’approbation est actuellement de 65%, 28% voteraient contre. S’agissant de l’ensemble des électeurs, la répartition serait de 50% contre 28%. Satisfaits du système de santé, mais pas des acteurs
Depuis l’introduction de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal), le système de santé n’a jamais reçu d’aussi bonnes notes qu’aujourd’hui. 76% des électeurs ont une opinion très positive ou plutôt positive. Le taux le plus élevé était jusqu’à présent de 68% et avait été atteint en 2008. De grands projets de réforme dont le bénéfice pour les patient(e)s n’apparaît pas clairement risquent donc de continuer à avoir des difficultés à s’imposer. La réforme de santé «Managed Care», nettement rejetée en votation populaire en 2012, a laissé des traces pour ce qui est du jugement porté sur les acteurs du système de santé. Les compétences dont ils sont crédités ont diminué par rapport à l’année précédente pour tous les acteurs, le plus fortement pour le Conseil fédéral et les spécialistes de politique de santé.
Densité en médecins satisfaisante
La densité en médecins, sur laquelle les électeurs ont été interrogés pour la première fois, est satisfaisante de leur point de vue. 63% pensent qu’il y a suffisamment de médecins de famille dans leur région. 55% sont du même avis pour ce qui est des spécialistes. Une majorité d’électeurs pense qu’il y a un rapport entre la densité en médecins et les coûts de santé. Ils sont majoritairement favorables à un soutien des médecins de famille par l’Etat, mais pas aux frais des payeurs de primes ou des spécialistes.
La responsabilité individuelle gagne en importance
Les électeurs continuent à souhaiter majoritairement qualité et liberté de choix dans le système de santé. La plus grande modification concerne la revendication de plus de responsabilité individuelle, accompagnée parfois d’une baisse de la solidarité. C’est ainsi que seuls 57% sont encore d’avis que les prestations des caisses-maladie pour les personnes atteintes de sida doivent être couvertes par l’assurance de base, soit 22% de moins qu’il y a deux ans. Cette modification est encore plus nette pour ce qui est de l’héroïne prescrite par un médecin, encore acceptée à 62% en 2010, contre 34% seulement aujourd’hui.
Les opinions sur les mesures visant à faire baisser les coûts se sont légèrement modifiées. Renoncer au libre choix de l’hôpital n’est plus un tabou pour la majorité, mais dépend de l’ampleur de la baisse des coûts. Des limitations à l’accès aux nouveaux médicaments sont en revanche rejetées comme par le passé.
Le résumé de l’étude peut aussi être téléchargé au format PDF. De même, les graphiques sont disponibles gratuitement dans un format usuel.