En Suisse, la BPCO est encore largement méconnue
La BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), une maladie pulmonaire, figure au quatrième rang des causes de décès dans le monde. En Suisse, elle touche quelque 400'000 personnes. Mais, comme le démontrent des enquêtes, les deux tiers de la population et des politicien(ne)s ne la connaissent pas. La Ligue pulmonaire, à l’occasion de la Journée mondiale de la BPCO du 16 novembre 2011, s’est fixé pour objectif de faire connaître la BPCO dans notre pays.
En Suisse, une personne sur dix âgée de plus de 40 ans souffre de BPCO et malgré tout, il existe peu de données à ce sujet en Suisse. La BPCO a non seulement un impact sur la santé mais aussi de lourdes conséquences économiques.
En effet, ainsi que le démontrent des chiffres émanant de l’Union européenne, les coûts de la BPCO atteignent 38,8 milliards d’euros par année. Vu l’importance de ces chiffres, il apparaît d’autant plus urgent de faire connaître cette maladie sournoise à la population suisse, d’en promouvoir le dépistage précoce et de montrer les possibilités thérapeutiques.
Le professeur de médecine Rolf Streuli, président de la Ligue pulmonaire suisse le souligne: «Pour prévenir la BPCO et la combattre efficacement, nous avons besoin, en Suisse, de données sur sa prévalence et son impact. L’OMS pronostique que la BPCO continuera encore de progresser. C’est la raison pour laquelle il faut impérativement que l’on accorde davantage d’attention à cette maladie dans notre pays».
La BPCO – une maladie pulmonaire sournoise
La BPCO est une maladie sournoise qui se développe à bas bruit et qui, la plupart du temps, demeure donc longtemps insoupçonnée. La toux et des expectorations matinales en sont les premières manifestations et, à un stade plus avancé, les personnes atteintes souffrent aussi de dyspnée. Si l’on dépiste précocement la BPCO et qu’on la traite correctement, il y a de bonnes chances pour que l’on puisse stopper la progression de la maladie avant que les tissus pulmonaires soient irrémédiablement endommagés. La première mesure – et d’ailleurs la plus importante – est d’éviter d’inhaler des substances nocives. Cela signifie, dans la plupart des cas, l’arrêt immédiat et définitif du tabagisme. Mais bien entendu – outre la fumée du tabac – d’autres substances nocives peuvent également provoquer une BPCO, par exemple, les particules fines dans l’atmosphère ou, dans l’agriculture, la poussière de foin ou d’excréments d’animaux.
Pour de plus amples informations:
Informations sur la BPCO et test de risque: www.test-bpco.ch