La consommation de fruits et légumes peut protéger de certaines maladies
La consommation régulière de fruits et légumes peut protéger de certaines maladies – surtout celles touchant le système cardiovasculaire. C’est ce qu’affirme la Société Allemande de Nutrition après avoir contrôlé toutes les études disponibles à ce sujet.
Les fruits et légumes sont riches en vitamines et minéraux. De plus, ils contiennent beaucoup de fibres alimentaires et de substances végétales secondaires.
Jusqu’à présent, il n’était pas clair à quel point une augmentation de l’alimentation en fruits et légumes permettait de réduire le risque de maladies, et quelles maladies exactement étaient concernées.
Résumé des résultats
Les données scientifiques actuelles ont prouvé en tous les cas un lien entre la consommation de fruits et légumes et le risque de développer certaines maladies.
Les résultats étaient les plus marqués pour les maladies cardiovasculaires que sont l’hypertonie artérielle, les maladies coronariennes (calcification des vaisseaux du cœur) et les attaques cérébrales: l’augmentation de la consommation de fruits et légumes est directement liée avec la réduction du risque de ces maladies. Cela serait tout particulièrement important pour le cas de l’hypertonie artérielle, puisque cette dernière est en elle-même un facteur de risque pour une maladie coronarienne ou une attaque cérébrale, selon les chercheurs.
Selon eux, certains cancers peuvent "probablement" être évités grâce à une alimentation riche en fruits et légumes, tout particulièrement si d’autres facteurs de risque d’un cancer sont aussi éliminés ou réduits. Démence: une augmentation de la consommation de fruits et légumes permet de réduire le risque d’en souffrir.
Surcharge pondérale (adiposité): les chercheurs ont a nouveau analysé si la surcharge pondérale est le facteur de risque principal pour le diabète de type 2. Bilan: une augmentation de la consommation de fruits et légumes peut réduire sur la durée une prise de poids, ce qui abaisse à son tour le risque de développer un diabète.
Diabète de type 2 (diabète de vieillesse): la consommation de fruits et légumes en elle-même n’a probablement aucun effet direct sur le risque du diabète. Cependant, cette alimentation peut aider à éviter la surcharge pondérale et réduit donc indirectement le risque du diabète de type 2.
Effet sur d’autres maladies
Les chercheurs ont aussi trouvé des indices comme quoi une alimentation riche en fruits et légumes peut baisser le risque de certaines maladies des yeux, de l’arthrite rhumatoïde (inflammation chronique des articulations) et de celui de l’ostéoporose.
Ils ont aussi trouvé une relation possible entre la consommation de fruits et légumes et un risque abaissé de souffrir d’un cancer des poumons, d’asthme et de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO, poumon du fumeur).
Par contre, les chercheurs n’ont pas trouvé de preuves suffisamment concluantes pour affirmer que l’alimentation riche en fruits et légumes peut protéger d’une maladie inflammatoire chronique intestinale, d’un glaucome ou d’une maladie de la rétine liée au diabète.
Bilan des auteurs: les analyses montrent qu’une augmentation de la consommation de fruits et légumes a un potentiel préventif contre une série de maladies. Selon les chercheurs, c’est particulièrement le cas pour l’hypertonie artérielle, la calcification des vaisseaux du cœur (et donc les maladies cardiaques) et l’attaque cérébrale. La consommation de fruits et légumes semble moins protéger des cancers que ce que l’on croyait jusqu’à présent.
5 par jour est toujours valable
La campagne "5 par jour" (5 portions de fruits et légumes par jour) menée de manière intense en Europe dans les dernières années est fortement corroborée par ces résultats. De plus, ces derniers montrent même que la quantité recommandée de fruits et légumes pourrait encore être augmentée, tout particulièrement pour ce qui concerne la prévention de l’hypertonie artérielle, des maladies coronariennes et de l’attaque cérébrale.
Les données insuffisantes concernant la prévention des cancers ne vont pas contre ces recommandations. Les autres facteurs favorisant le cancer (viande rouge, cigarette, pollution environnementale, augmentation de l‘âge de la population, etc.) devraient ici aussi être pris en compte. En effet, les changements négatifs du style de vie (alimentation riche en calories et baisse de l’effort physique) ont augmenté le taux des maladies des populations dites civilisées (par exemple la surcharge pondérale), ce qui augmente à son tour le risque de développer d’autres mécanismes favorisant le cancer (par exemple les inflammations chroniques, la résistance à l’insuline, les changements du métabolisme hormonal, etc.).
Le mot de la fin: on peut affirmer qu’une alimentation quotidienne riche en fruits et légumes peut agir préventivement contre certaines maladies. On peut aussi suggérer que la quantité de fruits et légumes aujourd’hui recommandée devrait être adaptée. Il est évident que le style de vie global doit être pris en compte dans la prévention des maladies.