La colère étouffée augmente le risque de crise cardiaque chez les hommes
Parfois, il vaut la peine d'exploser. Les hommes qui ne font autre que refouler leur colère pourraient nuire à leur cœur, indiquent les experts de l'Université de Stockholm après avoir analysé les informations sur la santé de 2800 employés.
On a interrogé les participants sur la façon dont ils géraient la colère au travail: soit laisser passer les choses sans dire un mot, soit se détourner du conflit, soit souffrir de symptômes comme le mal de tête et les maux d'estomac ou une mauvaise humeur à la maison.
Les chercheurs ont aussi tenu compte d'autres facteurs tels le tabagisme, la consommation d'alcool, la pratique d'activité physique, le niveau d'éducation, le diabète, le type d'emploi et la liberté de prendre des décisions. La tension artérielle, l'indice de masse corporelle ainsi que le taux de cholestérol ont été mesurés. Grâce à l'information contenue dans les registres nationaux suédois, les chercheurs ont pu constater que, du début de l'étude à 2003, 47 des 2755 participants ont subi une crise cardiaque ou sont décédés à la suite de maladies cardiaques. Les hommes qui géraient leurs frustrations en fuyant la situation ou en laissant les choses aller sans rien dire avaient un risque cardiaque deux fois plus grand en comparaison avec les hommes qui affrontaient de front les situations conflictuelles. En revanche, souffrir de maux de tête, de maux d'estomac ou de mauvaise humeur à la maison n'augmentait pas le risque de maladies cardiaques.
Les chercheurs voient une corrélation entre la colère refoulée et la tension artérielle et les dommages possibles subis par le système cardiovasculaire.
11.01.2010