24.8% des actifs souffrent d’un stress excessif au travail
Plus de la moitié de la population résidant en Suisse – soit plus de 4.9 millions de salariés – exerce une activité professionnelle. Les exigences au travail ne cessent d’augmenter et sont bien souvent une source de stress psychologique. En collaboration avec l’Université de Berne et l’Université des sciences appliquées de Zurich, Promotion Santé Suisse a publié une étude scientifique sur le stress lié au travail en Suisse, qui constate que 24.8% des actifs sont soumis à une pression excessive sur leur lieu de travail.
Plus de la moitié de la population résidant en Suisse – soit plus de 4.9 millions de salariés – exerce une activité professionnelle. Les exigences au travail ne cessent d’augmenter et sont bien souvent une source de stress psychologique.
En collaboration avec l’Université de Berne et l’Université des sciences appliquées de Zurich, Promotion Santé Suisse a publié une étude scientifique sur le stress lié au travail en Suisse, qui constate que 24.8% des actifs sont soumis à une pression excessive sur leur lieu de travail.
L’étude «Job Stress Index 2014» avait pour objectif d’élaborer trois indicateurs décrivant le stress au travail ainsi que ses conséquences financières pour l’économie: le Job Stress Index, le taux d’épuisement et le potentiel économique des améliorations du Job Stress Index. Les résultats de l’enquête menée pour la première fois cette année donnent une image représentative et à jour de la situation de stress et du taux d’épuisement chez les actifs suisses. Ils mettent également en évidence le potentiel économique que recèlent les améliorations des conditions de travail en lien avec le stress. Ces indicateurs seront à l’avenir relevés chaque année par Promotion Santé Suisse, ce qui permettra de présenter régulièrement l’évolution du stress en Suisse.
24.8% des actifs souffrent d’un stress excessif au travail
L’enquête montre que la majorité des employés gèrent bien les contraintes de leur quotidien professionnel. Toutefois, le Job Stress Index indique que pour 24,8% des actifs, les contraintes au poste de travail sont plus nombreuses que les ressources. Ces contraintes – également appelées stresseurs – sont des caractéristiques qui entraînent une augmentation de la probabilité d’état de stress. Citons notamment la pression des délais, le surmenage, ainsi que les problèmes avec les supérieurs et les collègues. Les ressources pour leur part sont des facteurs de protection, comme l’estime, la marge de manoeuvre ou encore le soutien des supérieurs. Le deuxième indicateur relevé est le taux d’épuisement: 24,0% des actifs affirment souffrir d’un degré d’épuisement moyen à très élevé et 16,1% d’un degré d’épuisement léger.
Le stress coûte CHF 5.6 milliards aux employeurs
Le potentiel économique inhérent à des améliorations du Job Stress Index lorsque celui-ci est mauvais est estimé à CHF 5.6 milliards par an. En d’autres termes: si les entreprises investissaient plus dans la gestion de la santé en entreprise (GSE) et si tous les actifs disposaient d’un rapport ressources-contraintes positif, les entreprises pourraient économiser jusqu’à plus de CHF 5 milliards. Selon l’étude, environ 75% de cette perte de productivité est due à une baisse des performances et les 25% restants aux absences pour cause de maladie.
La gestion de la santé en entreprise, une approche gagnant-gagnant pour les deux parties
Aujourd’hui, la majorité des actifs travaille 40 ans et plus, et les employés sont de plus en plus âgés. C’est la raison pour laquelle la GSE joue un rôle toujours plus important dans les entreprises. Les auteurs constatent dans leur rapport qu’une amélioration du Job Stress Index est associée à une réduction de l’épuisement des actifs et permet donc d’éviter les pertes de productivité liées à la santé. Dans ce contexte, les mesures de prévention prises par les employeurs renforcent la santé des employés ainsi que la compétitivité des entreprises. En effet, les collaborateurs en bonne santé et performants sont plus dynamiques, enregistrent moins d’absences et ont un lien plus fort avec leur employeur.
Les entreprises peuvent influencer la situation
Les entreprises peuvent avoir une influence positive sur la santé, la productivité et la fidélité des employés. Promotion Santé Suisse développe, en étroite collaboration avec les milieux économiques et scientifiques, des produits et des prestations dédiés à la gestion de la santé en entreprise, comme le baromètre du stress S-Tool. Le questionnaire S-Tool a déjà été rempli plus de 15 000 fois dans des entreprises suisses. Des entreprises suisses leaders ont pris conscience que la mise en oeuvre de programmes de gestion de la santé pouvait s’accompagner d’avantages concurrentiels. Ainsi, plus de 160 000 actifs travaillent déjà dans des entreprises labellisées Friendly Work Space.
L’étude «Job Stress Index 2014»
L’enquête en ligne représentative a été menée en février 2014 auprès de 3484 actifs suisses de différentes tranches d’âges, régions et branches. Les détails de la collecte des données et de la méthode employée sont décrits dans le document de travail «Job Stress Index 2014».
20.10.2014