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Rémission sans traitement - Arrêt du traitement

LMC - Rémission sans traitement

Ce qui paraissait inimaginable il y a quelques années est actuellement examiné dans le cadre d’études cliniques. Grâce à l’amélioration des possibilités de traitement, l’arrêt du traitement devient désormais envisageable.

 

 

 

Rémission moléculaire

Le principal objectif du traitement de la leucémie myéloïde chronique (LMC) est la «rémission moléculaire», ce qui signifie que le traitement a su repousser les cellules leucémiques portant le gène pathogène BCR-ABL. Ce sont les valeurs BCR-ABL qui déterminent la rémission moléculaire.

Si au cours du traitement ces valeurs chutent au-dessous de 0,01%, on parle de rémission moléculaire profonde, 0,01% indiquant une rémission moléculaire 4 (RM4), 0,0032% une RM4,5 et 0,001% une RM5.

Grâce au développement il y a quelques années des inhibiteurs de tyrosine kinase, un groupe de médicaments, il a été possible d’améliorer significativement le traitement de la leucémie myéloïde chronique. L’expérience acquise avec ces médicaments et l‘introduction d’autres médicaments du même groupe, qui s’avèrent encore plus efficaces que les tout premiers à avoir été élaborés, ont conduit à ce que de plus en plus de patients répondent très bien au traitement et atteignent l’objectif du traitement, à savoir une rémission moléculaire profonde.

Rémission sans traitement

Ces résultats positifs laissent imaginer la possibilité d’arrêter le traitement si la réponse au traitement est très bonne et si la rémission profonde est de longue durée. C’est pour cela que plusieurs études cliniques – telles que l’étude TIGER, l’étude l’EURO-SKI et l’étude STOP-2G-TKI – examinent actuellement s’il est envisageable d’arrêter le traitement, et chez quels patients. Si après l’arrêt du traitement, les patients restent en rémission profonde, on parle alors de rémission sans traitement.

Les premiers résultats des études en cours sont prometteurs et laissent donc espérer l’arrêt possible du traitement chez plus de la moitié des patients dès lors qu’une RM4 ou RM4,5 est atteinte, sans que la maladie ne soit ravivée.
A ce jour, tous les patients ayant souffert d’une récidive suite à l’arrêt du traitement ont pu être à nouveau en rémission moléculaire en reprenant le traitement.

Il s’agit bien sûr de patienter jusqu’aux résultats finaux de ces études pour tirer des conclusions définitives. On espère aussi en apprendre davantage sur les patients pouvant se passer de traitement et sur la manière dont il est possible d’augmenter le nombre de ces patients.

Attention – Ne pas arrêter de son propre chef la prise de médicaments

Il est extrêmement important de ne tenter l’arrêt du traitement que dans le cadre d’études cliniques contrôlées où les patients sont étroitement surveillés; les personnes atteintes ne doivent pas prendre eux-mêmes la décision de cesser de prendre les médicaments.

Ne veuillez jamais prendre voux-mêmes la décision d'arrêter le traitement

Dr méd. Fritz Grossenbacher

Fritz Grossenbacher a étudié la médecine à Berne. Il est titulaire d’un Master of Medical Education de l’Université de Berne et de Chicago ainsi que d'un certificat en Teaching Evidence based Medicine du UK Cochrane Center d’Oxford.
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