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Qu’est-ce qu’une myélographie?

La myélographie est un examen radiologique utilisant un produit de contraste, destiné à la représentation du canal rachidien, de la moelle épinière qu’il contient et des racines nerveuses qui en sortent. Pour cela, une petite quantité de produit de contraste est injectée dans le canal rachidien, plus précisément dans l’espace rempli de liquide cérébrospinal qui entoure la moelle épinière. Les radiographies prises ensuite en position couchée et debout permettent d’évaluer les rapports spatiaux dans le canal rachidien ainsi que les modifications pathologiques de la colonne vertébrale qui entraînent une lésion de la moelle épinière ou des racines nerveuses (par ex. rétrécissements du canal rachidien, hernies discales, tumeurs).

La myélographie est un examen de radiologie.

L’examen nécessite-t-il une préparation particulière? 

Les médicaments anticoagulants doivent si possible être interrompus quelques jours avant l’examen ou remplacés par d’autres médicaments. Le médecin traitant fournit les consignes correspondantes.
Attention: Certains antalgiques peuvent également avoir un effet anticoagulant. Consulter impérativement le médecin.

Quels point sont à clarifier avant l’examen?

  • Exclusion d’une hypertension intracrânienne: au moyen de la tomodensitométrie (TDM) du crâne ou encore de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) du crâne. L’examen du fond de l’œil pour exclure une hypertension intracrânienne n’est que partiellement pertinent.
  • Exclusion d’infections au niveau de la zone de ponction
  • Les éventuelles allergies (produit de contraste, anesthésiant local) doivent être discutées avec le médecin.
  • Détermination des taux de coagulation
  • Détermination des valeurs rénales (les produits de contraste radiologiques peuvent endommager les reins)
  • Détermination des valeurs thyroïdiennes (les produits de contraste peuvent entraîner des troubles fonctionnels de la thyroïde)

Comment la myélographie est-elle réalisée? 

La myélographie se déroule en ambulatoire et dure environ 30-45 minutes. Ensuite, le patient doit rester couché et être surveillé pendant les 3-4 prochaines heures.
L’examen est généralement réalisé en position couchée sur le côté. Le patient replie les jambes pour favoriser la flexion de la colonne vertébrale lombaire et faciliter au médecin l’accès au canal rachidien. Après désinfection répétée, la piqûre (ponction) de l’espace du canal rachidien rempli de liquide cérébrospinal est réalisée dans des conditions stériles, à savoir au niveau de la colonne vertébrale lombaire moyenne ou inférieure (c’est-à-dire nettement en dessous de la fin de la moelle épinière). Cette intervention est également appelée ponction lombaire. Pour cela, le médecin introduit – si besoin après anesthésie locale – une fine aiguille creuse dans le canal rachidien. Après avoir prélevé un peu de liquide cérébrospinal pour les analyses de laboratoire, il injecte dans le canal rachidien environ 15 ml de produit de contraste contenant de l’iode et soluble dans l’eau. Après avoir retiré l’aiguille, des radiographies ciblées de la colonne vertébrale sont réalisées en position couchée et debout, y compris des radiographies dans différentes positions corporelles, appelées radiographies fonctionnelles (par ex. en position fléchie ou tendue).
Pour compléter, une tomodensitométrie (TDM) de la colonne vertébrale est ensuite généralement réalisée.
Afin d’éviter la survenue de maux de tête, il est conseillé, après l’examen, de se reposer au lit en surélevant légèrement le buste et de boire suffisamment.

Quand la myélographie est-elle utilisée?

La myélographie sert à diagnostiquer les maladies de la colonne vertébrale et les troubles neurologiques (touchant le système nerveux) associés.
En raison des procédés d’imagerie non invasifs tels que la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM), elle a toutefois perdu de sa signification et est principalement utilisée lorsqu’une IRM ou une TDM ne peuvent pas être réalisées ou ne fournissent pas suffisamment d’informations, ainsi qu’en présence de problématiques spéciales (neurochirurgie, orthopédie, planification d’opération).
Un avantage de la myélographie par rapport à l’IRM et à la TDM réside dans le fait que le canal rachidien peut également être examiné sous contrainte, c’est-à-dire en position debout.

Exemples de motifs d’une myélographie:
  • Contre-indications d’une IRM: stimulateur cardiaque, corps étranger métallique
  • Symptômes fonctionnels: les douleurs surviennent uniquement pour certaines postures ou certains mouvements, par ex. debout ou lors du levage de charges.
  • Hernies discales
  • Sténoses spinales (rétrécissements du canal rachidien), sténoses foraminales (rétrécissements des canaux de sortie des racines nerveuses)
  • Syndrome de compression médullaire (compression ou pincement de racines nerveuses dus par exemple à une hernie discale, des tumeurs, des modifications osseuses)
  • Lésions de la moelle épinière
  • Lésions traumatiques des racines nerveuses
  • Aide à la planification d’opérations

La myélographie comporte-t-elle des risques ou effets indésirables?

Globalement, la myélographie est une intervention routinière comportant peu de risques. Les complications sont rares, mais ne peuvent pas être exclues.
L’administration du produit de contraste peut accentuer temporairement les douleurs existantes au niveau du dos et des jambes. Du fait de la modification des rapports de pression par la ponction, des maux de tête avec nausées et vomissements pouvant durer quelques jours peuvent survenir. Les réactions allergiques, hémorragies, infections, lésions nerveuses avec symptômes de paralysie temporaire ou définitive, crises d’épilepsie en réaction au produit de contraste ou troubles fonctionnels de la thyroïde sont possibles, mais généralement rares à très rares.
Voir également risque et effets indésirable en cas de ponction lombaire.

Dr méd. Fritz Grossenbacher

Fritz Grossenbacher a étudié la médecine à Berne. Il est titulaire d’un Master of Medical Education de l’Université de Berne et de Chicago ainsi que d'un certificat en Teaching Evidence based Medicine du UK Cochrane Center d’Oxford.

Doris Zumbühl

Doris Zumbühl est assistante médicale diplômée. Elle a obtenu plusieurs formations postgraduées dans les domaines du journalisme, de l’informatique et du traitement d'images.
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